vendredi 8 mai 2015

Quelques points sur l'élaboration d'un ouvrage sur l'ontologie

En ce moment, je prends des notes pour la composition d'un ouvrage concernant l'ontologie. Je cherche à clarifier et a approfondir certaines positions prisent dans les Préludes à l'Esthétique du paraître notamment la définition de l'être, de l'étant, du devenir, l’atemporalité, la durée, de la dualité corps/esprit, la détermination de la substance, la subjectivité, etc.  Je m'intéresse beaucoup à la substance neutre ou monisme neutre de Russell bien que je pense qu'elle ne peut correspondre à ma conception de la substance. Russell entendait par ce concept répondre au problème de la dualité corps/esprit en postulant un tissu neutre qui ne soit matériel ni mental mais antérieur à ceux ici et neutre par rapport à eux. Pour Russell, il s'agit d'une entité plus primitive qui joue le rôle d'entre deux entre la matière et le mental. Les modalités d'émergence du mental et de la matière à partir de ce tissu neutre chez Russell restent à questionner. En ce qui concerne le monisme matérialiste, la conception de la théorie du double aspect, tenu notamment par Spinoza, Lewes ou encore Nagel et Solms, est en fait assez différente de la théorie de Russell. Elle stipule que la substance première est matérielle mais que celle-ci peut être appréhendée de deux manières distinctes, c'est-à-dire physique ou mental. Le cerveau par exemple vu de l’extérieur est appréhendé physiquement, mais appréhendé intérieurement comme mental par la réflexion. Je tendrais à dire que ma conception du problème corps/esprit dans les Préludes à l'Esthétique du paraître rejoint en quelque sorte celle de la théorie du double aspect bien qu'une relation non dualiste avec la théorie émergentiste doit être conciliée. Une redéfinition de la théorie de l'émergence doit être mise en place pour l'accordée avec une philosophie moniste de type matérialiste. La plasticité de la matière engendre l'émergence de propriétés différentes de ses composantes initiales, de ce dont quoi elles sont composées mais pas d'une différence fondamentale. Les propriétés portent en elles les constituants propres à ce qui émergera par la combinaison de leurs propriétés. Je me suis senti dernièrement des affinités avec la philosophie de l'être de Louis Lavelle, surtout les concepts de l'être en acte, de l'intuition participative de l'Être, bien que le sens du versant axiologique de sa doctrine me semble un peu étranger (encore que...). Sa méthode de la dialectique réflexive est intéressante dans la manière dont elle peut articuler présence totale de l'être et mode d'être au monde. L'activité réflexive de l'être doit être  étudiée dans ses ouvrages notamment La dialectique du monde sensible (1922), Dialectique de l'éternel présent (1928-1951), son ouvrage majeur De l'acte (1937) ainsi que son Introduction à l'ontologie (1947). Mais pour l'instant je m'attache à mieux comprendre Parménide et son Poème dont je reparlerai sur ce blog.


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