mardi 25 février 2014

Carlos Cruz-Diez, Transchromie

en 1972



Sicardi Gallery





 Torre Phelps, Caracas, Venezuela, 1967


 Transchromie I. Paris, 1965




 Josef Albers Museum Quadrat Bottrop, Moderne Galerie, Bottrop, Allemagne, 1888




 Mayor Gallery, Londres, Royaume-Uni


XXXV Biennale di Venezia, Venise, Italie, 1970
 
Sicardi Gallery, Houston, USA, 2007

 Nous trouvons à ladresse du site www.cruz-diez.com la définition de la Transchromie : «La Transchromie repose sur le comportement de la couleur par soustraction. Cette structure de lamelles de couleurs transparentes, superposées et placées dans un ordre déterminé à différentes distances, produit des combinaisons soustractives qui varient en fonction des déplacements du spectateur, de l’intensité de la lumière et de la couleur ambiante. 
Grâce à l’effet de transparence, les bandes de couleur favorisent la contemplation de la nature, modifiée par le phénomène de soustraction. La lecture du support, coloré par les images qui s’y reflètent ou que l’on aperçoit au travers, donne lieu à des situations visuelles d’espaces ambigus.» C’est ce jeu de l’art optique que propose Carlos Cruz-Diez dans une expérience visuelle intéressante non seulement sur le plan esthétique mais aussi philosophique et psychologique. 

dimanche 23 février 2014

Sur la spirale de Klee

Pour Paul Klee, le cercle est la plus pure des formes dynamiques, la forme «cosmique», celle qui dit-il n’apparaît «qu’avec la suppression de la pesanteur.» Pour définir ce mouvement, Klee prend l’exemple du mouvement du pendule. Il défini léquilibre du mouvement du pendule pour le mouvement et  le contre mouvement du même objet, qui donne ainsi ce qu’il nomme la «forme dynamique» d’oscillation pendulaire avec un «point damenée fixe.» qui est lespace de léquilibre du mouvement.











La spirale résulte des «variations progressives du rayon combinées avec le mouvement périphérique.» Le mouvement d extension du rayon de la spirale symbolise pour Klee une course pour et vers lexistence, par un mouvement infini. Le mouvement de rétrogradation que pourrait subir la spirale et qui le conduirait à son point dorigine et donc à nêtre plus spirale est symbolique de sa mort, de son anéantissement. Le mouvement est à la base de tout, de la vie ou de la mort. La spirale de Klee est une spirale logarithmique, on peut l appeler aussi spirale de croissance mais sa longueur est en fait finie.



Les flèches indiquent soit le mouvement vers la mort donc vers le point soit le mouvement vers la vie, vers l infini du mouvement, lexistence. Pour Klee, la flèche est toujours le mouvement et le mouvement est toujours créé  par la pensée de lhomme, cest elle qui sélance et se tend vers linfini pensée du monde.



Mais malheureusement cette pensée nest pas adéquate à notre conditionnement physique, notre corps ne peut embrasser ce que notre esprit veut parvenir à embrasser pour entreprendre une totale communion, Il y a dans cette idée une absence flagrante de mysticisme. Cest ce qui provoque ce «déchirement» chez lhomme, limpuissance physique et la puissance de lesprit. «Ni ailé, ni captif, tel est l homme.» 

Le point est ici une image de mort mais aussi de naissance, dorigine. Tout est contenu si lon peut dire, dans le point. Contrairement à ce que dit Klee la croissance de la spirale tend vers sa mort par la finitude de sa courbe, par la forme de sa croissance. La spirale de Klee est un instant de vie entre deux néants. La régression se fera fatalement vers le mouvement de croissance à un moment donné pour terminer dans la mort. La spirale ressemble alors au mouvement de la toupie que Klee mentionne et dessine dans ses Esquisses pédagogiques. La forme symbolique de la spirale de Klee est celle dun mouvement dont le centre est lépanouissement de sa manifestation dans lexistence et les extrémités les limites de lexistence. Ces limites nous pouvons les regarder dans la symbolique de Klee comme lillusion psychique de l’infini de la pensée humaine et la désillusion par notre prise de conscience des limites de la puissance de notre faculté de connaître. Cest dans cette symbolique de l’illusion et de la finitude que doit sinscrire véritablement la spirale de Klee.