lundi 8 avril 2013

Sur le projet d'un petit écrit sur De Crousaz

Le cas de Jean-Pierre De Crousaz concernant la notion de beau est l'occasion de nous pencher sur ce qui fonde l'esthétique cartésienne et contre quelles idées elles s'opposent à l'époque et la floraison de traités liés à la réflexion sur l'art, l'esthétique, la place et le rôle du beau non seulement dans le domaine proprement artistique mais aussi philosophique et moral. En relation avec la morale chrétienne, la morale esthétique du début du xviiiè siècle s'attache à rendre compte du caractère intrinsèque unifiant le beau et le bien. Ce contre quoi s'insurgera Francis Hutcheson dans son Inquiry into the origin of our ideas of beauty et virtue publié en 1725. Le point d'orgue que représente la querelle des anciens et des modernes détermine deux structures fondamentales de la représentation ésthétique à l'époque moderne. Celui du classicisme des anciens ou la nouvelle représentation des modernes considérant comme un dépassement de la création antique. Se pencher sur Crousaz, c'est se pencher sur l'esthétique avant Baumgarten. Doit-on parler de théorie pré-esthétique avant que la notion même d'esthétique comme objet de science, de discipline à partir de l'oeuvre de Baumgarten Meditationes philosophicae de nonnullis ad poema pertinentibus publié en 1735? Il devient alors intéressant de comprendre comment s'est perpétuer une vision toute cartésienne de l'esthétique jusqu'à la première moitié du xviiiè siècle mais de voir au delà quels particularités chez Crousaz s'en détachent ou viennent souscrire à d'autres origines et cette conceptualisation du beau comme fait universel, comme valeur du bien et du bon.

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