Plus loin, toujours en parlant de sa Mélite "ah! Dieu! chacun des sourires de sa paix, chacune de ses célestes paroles, qui toutes me répétaient que son cœur, son cœur la comblait, devaient être pour moi autant de messagers funèbres; à l'idée que le merveilleux objet de mon amour était si merveilleux qu'il n'avait que faire de moi, le désespoir devait m'envahir. Que cette âme sainte me pardonne! j'ai souvent maudit l'heure où je la rencontrai, mon esprit délirant a souvent reproché à cette céleste créature de ne m'avoir rappelé à la vie que pour mieux m'accabler ensuite de sa hauteur. Se peut-il que des sentiments si peu humains fassent irruption dans l'âme humaine?" Höderlin, Hypérion (fragment Thalia). C'est à nous même qu'il faut reprocher de n'être qu'une vague machine à fantasmes.
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